mardi 16 février 2010

Au revoir, Paul...

 

 
"Les Danseuses" Exposé au IV Salon du collage contemporain à Paris 1997 Paul Rosset

Nous ne nous connaissions pas, juste un peu aperçus, mais ta sensibilité, ton approche vraie et humaine, font de toi un être remarquable, comme ton travail de peintre.
Nous devions nous voir demain, mercredi, mais tu nous as pris de vitesse, tu es parti dans la nuit, sur la pointe des pieds, laissant une place vide.
Il aura suffi de très peu de temps pour surmonter mes peurs et t'apprécier, tu savais rompre avec les apparences pour frapper à la porte du coeur de façon simple.
Que ton chemin soit beau, dans la Paix et la Lumière. 

Au revoir Paul.
Patrick 

 
Bonsoir Paul,
Nous gardons de toi ce Noël précieux passé ensemble, ce mélange de gravité et d'émerveillement, de partage que tu as su faire circuler tout autour de nous.
Diane

6 commentaires:

Unknown a dit…

quel beau message d'aurevoir...
j'ai noté cette phrase : "Il aura suffi de très peu de temps pour surmonter mes peurs et t'apprécier".. .. c'est comme ça qu'il fallait voir Paul car notre fréro, on ne pouvait le voir bien qu'avec le coeur.. vous avez su le voir avec votre coeur.

merci pour lui, merci pour nous

Diane a dit…

Chère Ostiane,

Je suis à la fois très triste de son départ et très heureuse de l'avoir rencontré.
Une soirée lui a suffi pour nous apprendre beaucoup, avec une puissance étonnante. Il avait osé les questions, les demandes, le partage et la simplicité.Il nous avait amenés à oser offrir un peu de nous, un dessin, un peu de grec ancien, tandis qu'il nous montrait son carnet de croquis et que nous parlions chacun de ce qui nous tient à coeur. Je dois dire que tout cela a été une révélation.

C'est une des plus belles soirées que j'aie jamais passées: ce Noël-là.Et je ferai en sorte désormais, suivant son exemple de transformer les ennuyeux dîners que nous avons tous subis et auxquels nous participons en offrandes réciproques.
Paul fait partie des rencontres importantes qui nous sont advenues.

Je regrette beaucoup de ne pas avoir davantage surveillé le temps pour le revoir plus rapidement.
Je le retrouve bien dans les collages qu'il a faits, entre mystère et équilibre, gravité et optimisme.
C'est étrange aussi parce qu'il est très présent.Je serai, nous serons heureux de faire votre connaissance, malgré l'épreuve.

patrick a dit…

Chère Ostiane,
Merci pour votre mot précieux.
Je n'ai pas osé dire à Paul que je l'aimai et puis il s'en est allé.

Je l'aimai parce qu'il était vrai, ce que j'aurai pu savoir de lui m'aurai empêché de le rencontrer.

J'ai été mis à l'épreuve car il a su rester lui même, alors j'ai du puiser dans des zones de moi même où je ne vais pas habituellement pour rester à son niveau de présence et d'écoute, et j'ai eu peur, me demandant si j'allais tenir.
Voilà où Paul m'a emmené, vers moi même dans ce qu'il y a d'inhabituelle, d'essentiel et de merveilleux.
Ce n'est pas facile de dire à quelqu'un que je découvre que je l'aime, parce qu'il est profondément vrai, je n'ai pas osé, aujourd'hui je regrette.

Paul,
Je suis heureux de t'avoir croisé, tu es important, tu as fais basculer mon regard et mon intériorité, merci de tout coeur pour avoir été posément toi même, avec beaucoup de délicatesse et d'empathie. Mes pensées vont souvent vers toi, être du coeur rare, ami peintre que j'ai connu et perdu, tu faisais parti de notre famille.
Patrick

Anonyme a dit…

comme tous ceux qui ont su capter la chaleur humaine de Patrick et Diane, ont été, sont et seront des êtres "extra-ordinaires",reliés par le coeur, la poésie, la beauté intérieur du commun des mortels que nous sommes.
Paul, je ne t'ai jamais connu mais je te souhaite un bon voyage dans le domaine des étoiles
Quant à vous trois, habitants de l'abbaye, je vous dis à bientôt

patrick a dit…

Cher anonyme,
Merci pour votre mot posé ici, comme un bouquet venant colorer et parfumer la pierre.

Oui, nous sommes beaux et mortels, même très beaux lorsque l'on a choisi d'écouter, d'être attentif et perméable aux limites de l'autre comme le faisait Paul, avec infiniment de délicatesse.

On ne naît pas être fin, on le devient, comme on est capable de faire la Paix avec soi.
J'aime que vous vous adressiez à Paul.

Diane a dit…

Cela m'est venu d'un coup comme une évidence, en conduisant, te dire "Bonjour, Paul" parce que nous percevions ta présence joyeuse, et que tu nous accompagnes dans la simplicité et la beauté, chaque jour qui commence.