samedi 12 juin 2010

La gaieté d'Edwin Apps




Nous connaissions L'Histoire de Maillezais racontée par Edwin Apps, qui mêle sérieux et burlesque, alors nous tenions à découvrir ses oeuvres exposées depuis hier soir à la Rochelle, galerie Xin'Art. Peintures poétiques d'un monde finissant, survolé de petits oiseaux noirs, insolites à la façon des Songes d'une nuit d'été quand chevauchant des mules, les dits évêques dument chapeautés  forment d'étranges silhouettes dans le soleil couchant, oeuvres à surprises qui permettent de voir chaque prélat en costume, puis de découvrir, d'approcher l'homme qu'il y a dessous, avec ses préoccupations intimes ou du moment...




Par égards pour la surprise, nous ne dévoilerons qu'un dessous, celui qui illustre la gourmandise, celui que les enfants  ont aussitôt choisi  et la scène est devenue encore plus cocasse. Cela contrastait avec le constat fait par le réalisateur Jacques Epaud qui projetait un très beau documentaire sur l'artiste. Beaucoup de sensiblité,  entre gravité et sourire là aussi.Voilà qui nous encourage et stimule, nous permet de dépasser l'absurde et l'indécent qui nous heurtent au quotidien, en nous concentrant et nous amusant comme les enfants, très présents à ce vernissage.


Et toutes sortes de références s'envolent autour des oeuvres...Si bien sûr,certains connaissent les traits d'Edwin Apps parce qu'ils regardaient Chapeau Melon et Bottes de cuir et Benny Hill, c'est à Alfred Deller que je songeais, dans cette ressemblance physique qui m'a fait trouver Edwin Apps familier aussitôt vu. Pour l'insolence pleine de gaieté des peintures, elle a pour moi un équivalent littéraire chez Dario Fo.
On rit, enfin, ce qui, comme le soulignait Jacques Epaud, n'est pas si courant dans le monde de l'art contemporain.

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