dimanche 9 novembre 2008



A la fin du jour, le ciel fatigué se repose tendrement sur les plus hautes branches des peupliers de l'île...



Le foyer nous offre sa chaleur, la nuit est belle...



Abritée par les hauts murs de l'église, une rose chante j'aime...



D'autres viennent suivre le chemin...


Depuis ces jours et ces nuits, combien sont venus se recueillir, confier leurs peines, leurs joies, leurs espoirs
...


Leur réponse est dans le bleu du Ciel, dans les reflets d'or de la rivière, ces mêmes couleurs à l'intérieur d'eux continuent sans doute de les élever...ils ont vécu là...la transmission perdure...


Regarder le ciel par la fenêtre pour y donner de sa tendresse...


La lumière s'inscrit dans les pierres pour les générations...l'eau chante...






Journées du Patrimoine 2009: "Accessibilité et Patrimoine"
Le programme et les horaires de ces deux journées du 19 et 20 septembre sont diffusés sur ce blog, par la presse et sur les sites internet du Ministère de la Culture.

Nous prévoyons l'ouverture de l'église et de la majeure partie des jardins: l'accès en est facilité dans la mesure où tout est de plain- pied ou en pente douce.

-Les sens autres que la vue seront aussi à l'honneur, sous l'inspiration d'Hildegarde de Bingen, avec, dans une tradition monastique, les plantes aromatiques qui favorisent et améliorent la santé: à 16h vous pourrez découvrir des senteurs oubliées, goûter des infusions et des gâteaux réalisés selon les recettes de cette abbesse du XIIè siècle , vous aurez la possibilité de pique-niquer autour de l'abbaye entre 12h et 14 h.

- Peinture à l'huile in situ en grands formats par Patrick Cottencin sur des thèmes végétaux.

-Initiation au latin et au grec ancien par Diane Debailleux, agrégée de lettres classiques et traductrice à 11h.

-A 15h, présentation de l'abbaye et des projets culturels s'y rattachant.

-Exposition de peintures et de photographies réalisées dans l'abbaye ou dans la région.

-Manifestation musicale: intervenants et horaires non encore déterminés

L'abbaye est très facilement accessible car proche de la sortie 6 de l'autoroute A 83, à égale distance de La Roche sur Yon et de Fontenay le Comte .

25 commentaires:

Diane a dit…

Je ne me rendais pas compte, cela ne va pas de soi de faire du bien , et c'est en même temps la chose la plus simple qui soit, sentir son coeur élargi d'amour, la vie circuler dans toutes ses fibres, sérénité et humanité.

Diane a dit…

Un lieu d'inspiration, et de partage, d'inattendu, d'accueil...Un lieu qui n'appartient pas, et nous y passons dans notre vie d'humains.

Diane a dit…

Et la première photographie est soeur de ce petit chemin de vie, bleu d'une nuit mystique, avec ses ramures d'arbres de l'exposition
" L 'âge de discrétion " .

Âme-Amie a dit…

La vérité n’a pas de limite - ni intérieure, ni extérieure, ni réelle. Elle n’a pas de territoire, sinon elle-même, pas de prétention, pas de hasard. Quelques pigments et la lumière devient signe.» Valérie Barre

Bien chère Diane,

J'ai pris le temps d'y venir et d'y revenir à nouveau avec douceur. Les mots avaient tout simplement le goût de prendre un temps de silence et de paix tout doucement sans rien bousculer. Encore une fois, quel magnifique havre de paix à venir s'y arrêter pour se ressourcer et contempler en tout simplicité avec tendresse. Ça sent l'Amour inconditionnel, ça sent vous bien chère Diane.

Au plaisir,
avec tendresse de Lise

Dom a dit…

le crépitement d'un feu de bois pour accompagner le sommeil, baigné par la lumière rosée du crépuscule
quel secret se cache sous ces pavés, derrière ces murs épais...bonsoir les moines....
au détour d'une rose, le rire du petit d'homme , les aboiements des chiens, le bruit des voitures au loin, et oui un peu de civilisation dans ce havre de paix
je reviendrai...

Diane a dit…

Chère Lise, vos mots me touchent juste, le lieu rayonne jusqu'à nous emplir avec légèreté et gravité, tout à la fois.
Depuis plusieurs jours je ressens de façon très puissante les manques végétaux des pauvres abords de l'abbaye.
Travail énorme et joyeux, je fais des listes selon mon coeur, et ce qui m'est soufflé, la distance ne joue pas en effet: planter des chênes, faire venir les fougères aussi vers les bâtiments, un tapis de violettes par ci par là, des châtaigniers s'imposent, de la vigne au sud, amandier, parfum du cognassier,bancs et fontaine, treille de chèvrefeuille, divers figuiers, passer de l'alignement raide à la souplesse, à la grâce, que disent donc les arbres quand ils sont en cercle et se penchent sur nous? clairière de sagesse, et de joie! Couleurs tendres du tilleul, santé des plantes aromatiques, bientôt, transmission de boutures, de recettes, oreillers remplis de noyaux de cerises,passés au four et tout chauds bientôt, liqueur de noix verte aussi, dos fourbu et satisfait, mains terreuses et délices d'une framboise parfumée, quel beau cheminement! Voltaire, Voltaire, bien contemporain de cette abbaye dans sa dernière période...Je mesure à peine la tâche, nous ferons de notre mieux, étrange ce devoir accepté!
Et comme tu le dis si bien, chère Dom, du rire et du mystère!

Âme-Amie a dit…

«C'est souvent l'amitié qui fait naître, nourrit et entretient les plus beaux sentiments de générosité dont le coeur humain est capable.» Jean Boccace

Bien chère Diane,

Quelle belle et précieuse douceur de silence intérieur enveloppé de tendresse que de prendre le temps de venir s'arrêter pour se recueillir à l'Abbaye Sainte Marie du gué de Trizay. Merci bien chère Diane de nous permettre ce généreux moment bienfaisant.

avec toute ma reconnaissance, je vous embrasse avec tendresse et amitié
Lise

Dom a dit…

Si ce lieu magique a su traverser l'Histoire, il vous tend des bras chaleureux pour apaiser vos souffrances, écouter vos silences
et vous, résidents de cette abbaye, hiboux, chouettes, passereaux, bergeronnettes, sitelles, mésanges....fouines , renards, hérissons...et vous les moines, sortez de vos cachettes pour accueuillir ces êtres aimés et aimants, si profonds dans leur coeur et leurs pensées, si ordinaires dans leurs physique, vous Trois...
moi aussi , je vous attends, je sens déjà la bonne odeur de confiture de müres ramassées dans les buissons........

P. COTTENCIN a dit…

le ramasseur a dit

Chère Dom, chère amie,

Il m'est émouvant de te lire ainsi, bonne messagère du temps présent, toi qui sais lire des autres et prendre soin d'eux dans leurs différences, nous t'aimons dans ces saisons ouvrant le coeur...

P. COTTENCIN a dit…

Le temps est venu, de me réjouir, d' allonger mon corps fatigué dans l'herbe tendre.
Laisser venir les silences et toutes ces petites sensations nouvelles sur la peau, sentir la différence de chaleur entre l'intérieur et l'extérieur de moi, écouter dedans, écouter les chants d'oiseaux même si les voitures passent, elles ne font que cela passer et s'éloigner.
Les chants d'oiseaux, dans les bruissements des peupliers, avec la fraîcheur de l'air, et les parfums, restent à l'infini, dans le présent d'ici, et celui de son inscription dans mon corps. J'aime les saisons, l'amour de tout, les regards en silence...

Dom a dit…

j'aime les saisons" elles se suivent et se ressemblent , elles se suivent et sont tellement différentes,existe-il une belle et une mauvaise saison, oui, pour qui ne sait les apprécier.
j'ai passé du temps à écouter le silence chargé d'émotions, chargé de lumière
j'ai passé du temps à définir les couleurs du ciel
j'ai passé du temps à regarder les vagues, les reflets sur l'eau
j'ai passé du temps à être "bien"

Diane a dit…

Chère Dom,

Tu dessines ce qui nous va droit au coeur et en plus tu nous offres de poèmes que nous partageons, lisons à haute voix, côte à côte et qui nous font voyager dans un bien être.

Thomas et Anne-Laure a dit…

Merci, merci de nous avoir ouvert les portes de ce lieu unique. Nous nous sommes sentis en famille, autour d'une tisane délicieuse. Les mots me manquent pour exprimer toutes ces choses qui me traversent le coeur lorsque je repense à vous. A très bientôt j'éspère, car je bouillonne d'idées et d'envie pour vous aider à faire revivre cette abbaye et lui redonner de sa superbe. Thomas (l'auteur du premier mot dans ce cahier orange et précieux)

Dom a dit…

recette des petits gateaux selon Hildegarde et réactualisée au XXI e siècle !
pétrir ensemble des jaunes d'oeuf, de la farine d'épeautre, du beurre, du miel et parfumer à la muscade, canelle, clous de girofle, mélanger le tout avec amour, disposer en petits tas sur une plaque et laisser dorer en les observant à travers la porte du four en vous pourlèchant les babines !!!
Sortez les du four puis goûter en un, hum... puis deux , puis trois, puis....stop ! laissez en aux autres convives
à bientôt aux prochaines "portes ouvertes"

P. COTTENCIN a dit…

Cher Thomas, chére Anne-Laure,Merci pour vos mots, je n'ose à peine y croire, tant d'événements se sont passés en si peu de temps, il m'aura fallu, jusqu'alors pour commencer à croire à la chaleur de tous ces gens venus avec l'offrande de ce qu'ils sont, simplement et pleinement, sans artifice, je pense à ceux sont nés ici, se sont mariés ici, une grand-mère à décédé dans une petite pièce que je trouvais apaisante, tous ces gens au regard si particulier, à la retenue élégante sans le savoir, quelles belles présences silencieuses... ce fut deux journées inoubliables qui résonnent encore aujourd'hui.
Nous avons échangé un mot ou deux, cela suffit, et puis ce sont les êtres qui sont venus me parler du mystère du Sacré, de la force de leurs espoirs, de leurs envies de partager ce qu'ils sont, avec beaucoup de discrétion.
Ces cadeaux merveilleux me tombaient sur les bras, comme un matin de printemps, où la Nature plus forte que tout dans un élan silencieux et irrésistible, déverse sur une partie de la terre, le bonheur d'exister sans que je ni puisse rien changer, il en fut ainsi, et vous étiez là.

Patrick

P. COTTENCIN a dit…

Chère Dom,
Je repense avec émotion à ces petits gâteaux, toi qui as fait 100 kms pour descendre de voiture avec un beau sourire, cuisiner avec discrétion, bercer le petit enfant de Trizay, surveiller la cuisson et parfumer une de ces grandes pièces avec cette bonne odeur de gâteaux de Hildegarde de Bingen, tu repartis dans l'autre sens et ton doux sourire flottait dans l'air avec cette bonne odeur de gâteaux qui nous réjouit encore...

Sur la quatrième de couverture du livre "les recettes de la joie" de Jany Fournier-Rosset, on peut lire : Quel émerveillement de découvrir dans les révélations d'une sainte abbesse bénédictine du XIIe siècle les secrets de la joie ! Voici bientôt huit cents ans, en plein Moyen Âge, elle reçut du Ciel une connaissance précieuse concernant la diététique humaine : alors que les "aliments de la tristesse" dégradent notre santé er notre vitalité, les "aliments de la joie" nous revitalisent et nous aident à préserver une excellente santé, sur les plans physique, psychique et spirituel.
Comment un simple régime peut-il réussir à prévenir les maladies et à édifier un santé rayonnante ?
En éliminant la "bile noire" et en l'empêchant de s'accumuler, les recettes de la joie chassent la tristesse et nous donnent l'allégresse au coeur. (extrait)

Nous n'avions prévus que cent petits gâteaux par jour, il fallut les couper en quatre et tout le monde n'en eu pas à goûter, c'était une sorte de communion, faite d'échange, un petit morceau de gâteau et dans le même temps une lumière dans les yeux, qui ne s'éteint pas, et un sourire pour longtemps.
Ils étaient bons, merci pour tous, merci pour ta belle présence, et ce que tu as construit, nous essaierons de continuer...
Tu seras toujours la bienvenue.

Thomas et Anne-Laure a dit…

L'émotion de ce jour habite encore mon coeur. Silencieusement ce lieu m'apaise. Chaque jour, quelques pensées vers vous virevoltent. Nous étions très heureux que vous ayez pensé à nous appeler pour ce petit service. Il nous tarde de vous revoir...
tendres journées
Anne-Laure & Thomas

Nabateus a dit…

C'est une abbaye que je rêvais de visiter depuis bien des annnées. Ce fut fait grâce aux journées du patrimoine qui m'ont montré, au vu du nombre de visiteurs, que je n'étais pas le seul à m'intéresser à ce beau site.
Trizay était également la soeur de L'abbaye de l'Etoile dans la Vienne avec qui elle fondera celle des Châtelliers sur l'île de Ré. L'étoile fut elle aussi fondée en 1124 et affiliée à Pontigny en 1145. Ce sont deux abbayes indissociables dans l'histoire cistercienne du Poitou.

patrick a dit…

Nabateus, bonsire...
est-ce que je laisse cette faute de frappe, ou je continue sur cette heureuse lance ?
Je ne vous connais point, mon humeur est joyeuse ce qui est assez rare, mais revenons à votre missive joliment expédiée et qui nous fîot (encore une faute que je laisse maintenant courir) qui nous fîot grand plaisir à lire, nous laissâmes donc un message courtois au Seigneur de l'Abbaye de l'Etoile, en pensant qu'il serait mieux de faire alliance en ces temps de solitudes et de Paix.
Bref nous vous remercions vivement vous l'aurez compris, au plaisir de vous rencontrer si le hasard d'une chevauchée vous conduit jusqu'aux portes de l'Abbaye de Trizay.
Amitiés.

Nabateus a dit…

Passionné par les Guerres de Vendée, j'avais été amené à écrire un petit article dans une revue d'histoire régionale sur Saint-Vincent-Puymaufrais et son célèbre curé Desplobeins. D'autre part ayant longuement "chevauché" un peu partout vers les abbayes de France et en particulier de notre région, j'ai toujours été particulièrement séduit par la très romantique et mystérieuse abbaye de Trizay en Vendée. J'avais alerté l'Etoile sur l'existence de Trizay lors d'une visite de cette dernière en 2006, mais à cette époque Trizay était encore endormie dans les brumes de l'oubli et je craignais pour sa survie. Puissiez-vous en faire un lieu de vie, d'éveil aux arts, de courtoisie et d'émerveillement paisible tout en gardant cette simplicité chère aux abbayes cisterciennes. Soyez assuré, monsieur de tous les encouragements et de toute l'amitié d'un humble vagabond des abbayes.

P Cottencin a dit…

"L'humble vagabond" est le "Passeur", celui qui transmet la Connaissance par l'Amour de son Expérience Eveillée, sans cesse renouvellée.

Quelque soit la saison, ou l'état du jour, sans s'en rendre compte sur le moment, il n'y a qu'un pas franchi parfois par un cavalier, allant nul part d'Abbaye en Abbaye, se laissant guidé par L'instant éblouissant de Lumière.

La nuit est faite pour se reposer, faire le point, laisser les étoiles déposer leur fines poussières d'or à la base de nos nos cils, et nous continuons pourtant d'avancer.
Passez vos doigts sur vos paupières, frottez vous les yeux, il en reste toujours un peu de la nuit précédente.

Merci Monsieur, pour votre passage.

Nabateus a dit…

Monsieur Cottencin, Puisqu'il ne vous a pas déplu qu'un humble vagabond puisse admirer Trizay et que ce vagabond y retournera sûrement au cours de l'une de ses quêtes de sérénité, je vous livre quelques extraits d'un ouvrage que je chéris tout particulièrement: Il s'agit de "Toi qu'on appelle Vendée" par C.Gauducheau et Y.Tenailleau, 1976, SSIO, Les Sables d'Olonne.
Voici un passage concernant Trizay:
"Désormais, l'oubli l'enserre autant que les ronces, et la douceur nostalgique du lieu en berce l'inutile poésie au murmure du Lay." Ce texte est beau mais vous savez comme moi, et bien plus que moi j'en suis certain, que la poésie ne se perd jamais.....
Courage, monsieur, car votre tâche est immense, peut-être le découragement vous assombrira l'humeur quelquefois comme un artiste devant une toile vierge ou un écrivain qui peine à trouver la trame de son histoire. Quelque chose de plus fort que vous vous entrainera en avant, ce sera votre mission ultime, celle qui sera dans tous vos desseins...
Après cette dernière prophétie, il est temps pour le vagabond de reprendre sa lanterne et de rejoindre ses sombres chemins de l'hiver vers d'autres mystérieuses aventures. A son prochain passage, il est probable que ce vagabond vous fasse parvenir quelques informations sur Trizay (photos d'une pierre tombale exposée à Luçon en 1999, détails des filiations à Pontigny, etc) autant que faire se peut et a votre bon vouloir.

P Cottencin a dit…

Nous sommes tous vagabonds de passages, nous ne possédons rien, un peu de temps, des illusions, un Présent précieux si nous arrivons à être à son écoute, et puis ce sentiment d'Amour, le plus beau des habits, car nous avançons nus encombrés que nous sommes par notre égo, comme une peste silencieuse et sournoise.

La vie est forte et nous donne tous les possibles, celui de passer à côté de l'Essentiel, comme celui d'être dans l'Instant. Tour à tour je me débat avec moi même, le ciel est Lumineux de toute beauté, c'est un enseignement, une part de chacun et souvent je ne suis plus capable de le voir ou bien de le savoir, mais qu'importe chaque jour est nouveau et je cultive l'innattendu du mieux que je peux.

J'ai reçu votre lettre comme si vous me connaissiez, comme un ami que je ne connaissais pas.
Je vous remercie de me rappeler à la Sérénité du lieu, vivant sur place, j'ai différentes tâches à y accomplir.

"Désormais, l'oubli l'enserre autant que les ronces, et la douceur nostalgique du lieu en berce l'inutile poésie au murmure du Lay."
Oui, cela est beau, déchirant aussi, sans doute parce que je l'aime, je me sais aimé, et je m'y réalise, je me sens utile, à condition de pouvoir rester à l'Ecoute du lieu, de tout.

C'est une transmission en chantier, nous reprenons là où ceux d'avant se sont arrêtés, nous consolidons, nous élaguons, nous apprenons à être là, nous ne faisons que cela.

Oui comme vous le dites la tâche est immense, comme le merveilleux d'être ici, accueilli par des pages de notre passé, des pierres posées dans la prière, des pierres savantes et fortes, résistantes et honorables.
Je n'ignore pas que c'est le matériau, et sa mise en oeuvre qui ont quelque chose à m'apprendre et non l'inverse, ainsi en va t'il de la peinture, des mots et des peirres.
Je me néglige parfois en ne prenant pas le repos et la distance nécessaire à la bonne humeur indispensable au temps qu'il fait.
Et puis quand sera venu le moment, quand mon fils aura grandi, et que nous aurons servi l'Abbaye du mieux de ce que nous sommes, en vivant le plus dans la Joie, alors je pourrai me coucher définitivement parce que le moment sera venu.

Quelle belle fin d'année de vous rencontrer, ainsi l'espoir se renouvelle tout le temps, des informations viennent par vous, des intérêts vivants et forts, reconnaissables et constructifs se font entendre.
Alors merci de tout coeur pour vos messages, qui sont autant de passages à la Lumiére de votre lanterne.

Le lendemain de la nuit de Noël, dans l'Eglise sur un comptoir en bois un peu fatigué, en lieu et place des fondations de l'autel importé avec les débris de l'incendie de 1981, nous avons allumé une simple bougie.
Quel chance de pouvoir encore faire cela, un peu de lumiére même en plein jour, surtout en plein jour.
Une photographie sur le blog en parle.
Ces images restent dans nos mémoires, c'est là, la richesse des Instants et de leurs conséquences engendrants d'autres actions et événements.

Tout est plus fort que moi et heureusement, je voudrais tant me laisser porter par le courant de la vie, en restant plus longuement disponible.

Une bonne journée à vous, sous de bons hospices et de la joie.
Amitiés.

Nabateus a dit…

Monsieur,

Quoi de plus simple et de plus beau qu'une bougie allumée un soir de Noël dans une chapelle abandonnée ?

Des millions de prières venues des profondeurs du passé se raniment à cette pâle et chancelante lueur, redonnant tout son sens à l'édifice, tout l'espoir à nous autres, pauvres hères, avides de joies paisibles.
Nous ne nous connaissons pas monsieur, nous n'avons pas la même vie, ni le même âge et sans doute pas les mêmes goûts pour tout. Cependant, permettez-moi de vous dire qu'une pareille idée ne peut sortir que d'une âme libre et sensible, juste et passionnée...

Et pour dire vrai, cette relation épistolaire autant qu'épisodique que nous entretenons me fait le plus grand plaisir. Je me plais à croire qu'une puissance supérieure vous à mis entre les mains, à vous l'artiste attentif et patient, une mission un peu chargée de mystère mais que vous honorerez avec goût et cet acharnement si propre à ceux qui ont encore des rêves...

Nabateus

Diane a dit…

Anonyme patrick a dit...

Cher Monsieur,
Bien que fatigué par les kms, le manque de sommeil, d'un déménagement en cours, je vais réunir mes forces pour vous dire en un court mot, le bien et le plaisir de vous lire.

Vous construisez activement à l'élévation de cette Eglise.

Toutes ces prières venant du temps passé, les pensées d'aujourd'hui, notre retenue, le goût du partage et de l'émerveillement qui nous compose, tout cela rassemblé comme par le passé dans la lueur d'une bougie.

Les mains jointes ou les bras le long du corps, la force circule, pour former des courants d'énergie, entre les Etres, entre nous, de chair et de sang.

J'aime à vous lire, vous inscrivez de la lenteur dans le temps. L'approche vers les pierres, ces pierres là, se fait, solide et silencieuse, ressentie et ouverte.

On n'approche pas les pierres n'importe comment, ni la Lumière, ni les humains, ni le Vivant.

Je sais maintenant que la flamme d'une bougie est un échafaudage.

Je ne connais rien de plus beau : -"tout l'espoir à nous autres pauvres hères avides de joies paisibles".
La peinture est une facette de ce cristal.
(j'avais écrits Christ-al.)

-"Nous ne nous connaissons pas Monsieur, nous n'avons pas la même vie, ni le même âge et sans doute pas les mêmes goûts pour tout. Cependant, permettez-moi de vous dire qu'une pareille idée ne peut sortir que d'une âme libre et sensible, juste et passionnée..."
Les larmes me viennent en vous lisant, je ne suis sans doute pas ce que vous dites, mais vous me lisez dans mes perceptions de simple, et cela m'émeut.

Les rêves, mes plus beaux rêves n'ont pas été étouffés.
j'ai résisté de toutes mes forces, je me suis perdu, j'ai perdu espoir sur plusieurs années, aujourd'hui je suis vivant et je donne du sens à ma vie, j'ai construit ma famille, je me laisse "traverser", j'accepte d'être en moi.

Je connais les pierres et en même temps je ne les connais pas.

La flamme d'une petite bougie peut déclencher un incendie, un grain de sable enrayer une grosse machine industrielle, ou arrêter un coeur...

Tout nous unit et nous possédons toutes les forces en nous.

Il m'a fallu du courage pour allumer la mèche de cette bougie, nous avons avec mon épouse lu chacun nos remerciements et voeux, nous réunissant tous, du mieux que nous nous improvisions parce que c'était le moment :
dans cette église, en présence de cette lueur comme un cadeau d'être là, et vous y êtes avec beaucoup d'autres présents aussi.

Merci infiniment pour votre passage.

Patrick

29 janvier 2010 06:43