Juvare mortalem...

mercredi 6 janvier 2010

Juvare mortalem...

"Juvare mortalem, haec est ad aeternam gloriam" :

"Aider les mortels mène à la gloire éternelle"

"Decipere mortalem, ipsum trucidare,

haec est ad aeternam foeditatem":

"Abuser l'humanité, c'est se trucider soi-même:

cela mène à l'éternelle ignominie"

Dom Le Rouge, se souvient probablement de Pline l'Ancien qui écrivait "Deus est mortali mortalem juvare, haec est ad aeternam gloriam via": "Il relève de l'essence divine pour un mortel d'aider un mortel, c'est le chemin pour la gloire éternelle"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Inscription à : Publier les commentaires (Atom)

TRAVAUX OU NOUS EN SOMMES

Une référence !

Il semble qu'il y ait beaucoup à découvrir sur l'abbaye de Trizay, notamment dans ses liens avec Nantes et Paris, Bordeaux, Bagnères de Bigorre et Barèges pour ne citer que quelques noms, sur les personnalités marquantes de moines et d'abbés qui la constituaient au XVIIIè siècle, et qui commencent à émerger au fil des documents consultés. Jusque là nous avions publié sur ce blog tout ce que nous avons trouvé au fur et à mesure. A présent, que des énigmes se posent, que nous nous trouvons lancés dans une vraie enquête, avec des découvertes étonnantes, nous préférons prendre davantage de temps et englober le résultat final dans un livre.

Le livre attendu avec impatience par tous les passionnés: le Routier européen des abbayes et sites cisterciens de Bernard Peugniez est sorti en 2011 version française suivie en avril 2012 des versions en différentes langues (anglais, allemand, espagnol, italien , néerlandais etc.) Cet ouvrage comporte plus de 850 notices rédigées par l'auteur et mentionne environ 1350 autres sites du patrimoine cistercien.

Mystérieux collectionneur

Nous avons enfin accédé à l'inventaire de 1790 qui recensait outre les biens, les ouvrages présents à Trizay avant qu'ils ne soient dispersés. Un certain nombre d'ouvrages religieux, quelques uns cisterciens, mais bien plus une série d'ouvrages contemporains des dernières années de l'abbaye et qui montrent un esprit curieux du monde et des dernières inventions ou succès : réflexions sur la Turquie, l'Amérique, essais aérostatiques des frères Montgolfier, romans traduits de l'anglais, et beaucoup de théâtre...

La question se pose donc, qui était donc cet amoureux de littérature et de nouveautés présent à l'abbaye au XVIIIè siècle?

Autre sujet d'étonnement, si officiellement il restait cinq moines en 1790, d'autres moines se trouvaient plus souplement rattachés à l'abbaye: notamment Dom Lerouge, qui s'était installé à Paris, près de la Seine et s'y trouvait si bien en plein quartier latin qu'il ne retourna plus à Trizay. Si nous perdons totalement sa trace avec la Révolution, d'autres moines connaissent une fin tranquille en quittant la France.

PATRICK COTTENCIN

1986 Salon des Indépendants, Grand Palais, Paris- Commande par le peintre Joe Downing de son buste.

1987 Mairie du 4^ème arr. de Paris - Abbaye Royale du Moncel - Réalisation de sculptures pour la Comédie de Paris - Paris Country Club - Archivé à la Direction des Affaires Culturelles de la ville de Paris, Bibliothèque Historique - 2^ème Grand Prix de Sculpture, Deauville Concours International - 1^er Prix départemental du Grand Prix de France des Arts Plastiques Institut de France, manoir de Kérazan.

1988-1989-1995 Acquisitions par le Protocole de l'Élysée et par le Président de la République Française.

1988-1989 Figuration Critique, Grand Palais, Paris.

1988 Centre de Rencontres Internationales 16^ème arr. de Paris - Médaille d'Expression Contemporaine "la Chapelle Saint-Jean" - Prix de Sculpture, Salon Violet, Mairie du 4^ème arr. de Paris - Sélectionné par Figuration Critique pour la Galerie des Beaux Arts à Bordeaux.

1989-1997 Galerie d’Art Aéroports de Paris.

1989 Salon des Salons, Versailles - Réalités Nouvelles, Grand Palais, Paris - Trophée pour le premier Festival International du Cabaret Artistique - Sculpture pour l'hôpital de Myrose, Inde.

1991 Galerie Patrick Gaultier, Quimper.

1992 Espace Art Enicole, avec le soutien de la ville de Brest.

1994 Palais des Congrès de Paris.

1995 Galerie Robin-Léadouze, Paris et Cannes - Villa Kérylos, Institut de France.

1996 Maisons-Alfort, Salon Municipal.

1997 Exposition personnelle en Suisse à Saint-Moritz - Exposition personnelle galerie Tonino à Campion d'Italia, Lucarno

1998 Commande d'un monument public

2000 Réalisation et inauguration du monument commémoratif en Normandie « Les Quatre Braves » - Invité d’honneur au Salon de peinture et de sculpture de Maisons-Alfort

2001 à 2003 Expositions personnelles chez différents galeristes.

2004 Prix de peinture « les Chevalets du Chapitre » - « Petits formats » Galerie du Faubourg Saint-Honoré

2005 Archivé à l’Artothèque de Saint-Maur - Exposition privée à Saint-Martin de Ré.

2006 Prix de peinture des 14^ème Rendez-vous des Peintres et Sculpteurs de Champignol - Ateliers portes ouvertes de Saint-Maur - Sélectionné pour le CRAC de Champigny

2007 Toiles monumentales pour la Vente Annuelle de l’Hôtel de Ville de Saint-Maur - Festival d’Art Ephémère de Champigny - Exposition « L’Age de discrétion » à l’Artothèque de Saint-Maur

2008 « L’Art au Carré », trente toiles dont quinze monumentales à La Varenne Saint-Hilaire - Exposition « Mouvements » avec danse et musique aux Ateliers d’Art de la ville de Saint Maur, d’une centaine de toiles dont trente formats monumentaux - Exposition personnelle d’huile sur toile au Siège social d’Air France - Exposition de peinture aux Journées européennes du Patrimoine à l’Abbaye Notre-Dame de Trizay, Vendée - Ateliers Portes Ouvertes de Saint Maur - Exposition de peinture « Fantasia della Natura » à l’Espace Culturel d’Ormesson d’une centaine de toiles dont trente monumentales, créées à cette occasion, en correspondances chorégraphies, concert de musique classique, conférences.

2009 Exposition de formats monumentaux et de petits formats pour les Journées du Patrimoine à l'abbaye Notre-Dame de Trizay

2010 Exposition de peintures et de sculptures au premier Dîner en blanc, château de Terre Neuve, Fontenay le Comte.

DIANE DEBAILLEUX

1995 Agrégation de lettres classiques- 1996 Le Temps, Presses Universitaires de France - 1997 Le Bonheur, Ellipses - Traduction et annotations de la Médée de Sénèque, Presses Universitaires de France - Rencontre avec l'oeuvre de Patrick Cottencin, à la Villa Kérylos de Beaulieu sur mer- 2006 Rencontre avec l'abbaye de Trizay - Travail photographique archivé à l'Artothèque de Saint Maur- 2007 Naissance du petit Colibri- 2008 Journées européennes du Patrimoine à l’Abbaye Notre-Dame de Trizay- 2009 Rencontre avec France Guillain, une femme exceptionnelle et généreuse auteur entre autres de "La méthode France Guillain" aux Editions du Rocher, indispensable pour comprendre comment conserver ou retrouver une bonne santé.

DE BONNES ADRESSES EN VENDEE

Les serres du Lycée Agricole de Pétré proposent notamment aux Journées Portes ouvertes en mai et en septembre des plantes magnifiques pour des prix très accessibles. Avec des conseils et des explications de professionnel.

Au Bois Chaigneau, commune de Sainte Hermine, les serres proposent en plus de l'agriculture traditionnelle, des légumes sans pesticides ni fongicides (ils seront certifiés bios quand la période de conversion des terres sera finie) courgettes tomates aubergines concombres melons et pommes de terre dans un engagement " locavore" pas plus de 150 km de distance pour fournir les magasins et grossistes. En vente directe.
Tout passe en conversion ou au label bio fin octobre 2010

Antoine Michel propose au Jardin de Fangorn des paniers savoureux en agriculture biodynamique à la Noue, commune de Sainte Cécile.

Gérard Briffaud est le seul agriculteur en Vendée à proposer de la farine issue de semences anciennes: blé ( rouge de Bordeaux, petit rouge du Morvan, Capelle, Camp Rémi), petit épeautre ou engrain, millet, avec une certification AB. Et une production d'huile de tournesol fruitée, pour les connaisseurs... Le Vigneau Monsireigne.Vente directe

CINEMAS ART ET ESSAI
Le Tigre à Sainte Hermine
Le Concorde 8 rue Gouvion à La Roche sur Yon

"Diane, Patrick, je vous souhaite mes meilleurs voeux pour 2010, que l'abbaye soit encore cette année le théatre de belles histoires et de moments bienheureux qui éclaireront votre vie. J'aime la beauté de l'abbaye en hiver. Je vous embrasse fort tous les trois. Vincent"

"Cher Vincent, merci pour tes mots
-"de belles histoires et de moments bienheureux qui éclaireront votre vie. J'aime la beauté de l'abbaye en hiver."

L'Abbaye aussi curieux que cela puisse paraître ne cesse de nous éclairer à la manière d'une personne, peut-être plus finement encore, par son apparente immobilité et silence.

Sa maniabilité apparente enseigne à notre égo, qu'il n'est que vanité et indisposant.

L'avenir est dans l'écoute et la disponibilité.
J'en suis à penser et à vivre, que l'avenir n'est pas dans les projets personnels.

Toi et nous, nous savons ce qu'est un et plusieurs points d'appuis extérieurs, nous avons expérimenté cela, il n'existe que des solutions, alors je construis en m'accordant de la confiance, et en accueillant avec joie l'avenir sans le connaître.

Les environs de l'Abbaye sous le froid d'hiver offre des paysages merveilleux incitants au remerciement humble et à la Présence en Soi.

Tous nos meilleurs voeux, de Tendresse et de Bonté.

Je reste avec cette phrase, "des moments bienheureux qui éclaireront notre vie", merci Vincent, à toi de même."
Patrick

nabateus

Passionné par les Guerres de Vendée, j'avais été amené à écrire un petit article dans une revue d'histoire régionale sur Saint-Vincent-Puymaufrais et son célèbre curé Desplobeins. D'autre part ayant longuement "chevauché" un peu partout vers les abbayes de France et en particulier de notre région, j'ai toujours été particulièrement séduit par la très romantique et mystérieuse abbaye de Trizay en Vendée. J'avais alerté l'Etoile sur l'existence de Trizay lors d'une visite de cette dernière en 2006, mais à cette époque Trizay était encore endormie dans les brumes de l'oubli et je craignais pour sa survie. Puissiez-vous en faire un lieu de vie, d'éveil aux arts, de courtoisie et d'émerveillement paisible tout en gardant cette simplicité chère aux abbayes cisterciennes. Soyez assuré, monsieur de tous les encouragements et de toute l'amitié d'un humble vagabond des abbayes.

réponse de patrick Cottencin

"L'humble vagabond" est le "Passeur", celui qui transmet la Connaissance par l'Amour de son Expérience Eveillée, sans cesse renouvellée.

Quelle que soit la saison, ou l'état du jour, sans s'en rendre compte sur le moment, il n'y a qu'un pas franchi parfois par un cavalier, allant nulle part d'Abbaye en Abbaye, se laissant guider par L'instant éblouissant de Lumière.

La nuit est faite pour se reposer, faire le point, laisser les étoiles déposer leur fines poussières d'or à la base de nos cils, et nous continuons pourtant d'avancer.
Passez vos doigts sur vos paupières, frottez vous les yeux, il en reste toujours un peu de la nuit précédente.

Merci Monsieur, pour votre passage.

abbayes soeurs: le commentaire de nabateus

C'est une abbaye que je rêvais de visiter depuis bien des annnées. Ce fut fait grâce aux journées du patrimoine qui m'ont montré, au vu du nombre de visiteurs, que je n'étais pas le seul à m'intéresser à ce beau site.
Trizay était également la soeur de L'abbaye de l'Etoile dans la Vienne avec qui elle fondera celle des Châtelliers sur l'île de Ré. L'étoile fut elle aussi fondée en 1124 et affiliée à Pontigny en 1145. Ce sont deux abbayes indissociables dans l'histoire cistercienne du Poitou.

Monsieur Cottencin, Puisqu'il ne vous a pas déplu qu'un humble vagabond puisse admirer Trizay et que ce vagabond y retournera sûrement au cours de l'une de ses quêtes de sérénité, je vous livre quelques extraits d'un ouvrage que je chéris tout particulièrement: Il s'agit de "Toi qu'on appelle Vendée" par C.Gauducheau et Y.Tenailleau, 1976, SSIO, Les Sables d'Olonne.
Voici un passage concernant Trizay:
"Désormais, l'oubli l'enserre autant que les ronces, et la douceur nostalgique du lieu en berce l'inutile poésie au murmure du Lay." Ce texte est beau mais vous savez comme moi, et bien plus que moi j'en suis certain, que la poésie ne se perd jamais.....
Courage, monsieur, car votre tâche est immense, peut-être le découragement vous assombrira l'humeur quelquefois comme un artiste devant une toile vierge ou un écrivain qui peine à trouver la trame de son histoire. Quelque chose de plus fort que vous vous entrainera en avant, ce sera votre mission ultime, celle qui sera dans tous vos desseins...
Après cette dernière prophétie, il est temps pour le vagabond de reprendre sa lanterne et de rejoindre ses sombres chemins de l'hiver vers d'autres mystérieuses aventures. A son prochain passage, il est probable que ce vagabond vous fasse parvenir quelques informations sur Trizay (photos d'une pierre tombale exposée à Luçon en 1999, détails des filiations à Pontigny, etc) autant que faire se peut et a votre bon vouloir.

réponse de Patrick Cottencin

Nous sommes tous vagabonds de passage, nous ne possédons rien, un peu de temps, des illusions, un Présent précieux si nous arrivons à être à son écoute, et puis ce sentiment d'Amour, le plus beau des habits, car nous avançons nus encombrés que nous sommes par notre égo, comme une peste silencieuse et sournoise.

La vie est forte et nous donne tous les possibles, celui de passer à côté de l'Essentiel, comme celui d'être dans l'Instant. Tour à tour je me débats avec moi même, le ciel est Lumineux de toute beauté, c'est un enseignement, une part de chacun et souvent je ne suis plus capable de le voir ou bien de le savoir, mais qu'importe chaque jour est nouveau et je cultive l'inattendu du mieux que je peux.

J'ai reçu votre lettre comme si vous me connaissiez, comme un ami que je ne connaissais pas.
Je vous remercie de me rappeler à la Sérénité du lieu, vivant sur place, j'ai différentes tâches à y accomplir.

"Désormais, l'oubli l'enserre autant que les ronces, et la douceur nostalgique du lieu en berce l'inutile poésie au murmure du Lay."
Oui, cela est beau, déchirant aussi, sans doute parce que je l'aime, je me sais aimé, et je m'y réalise, je me sens utile, à condition de pouvoir rester à l'Ecoute du lieu, de tout.

C'est une transmission en chantier, nous reprenons là où ceux d'avant se sont arrêtés, nous consolidons, nous élaguons, nous apprenons à être là, nous ne faisons que cela.

Oui comme vous le dites la tâche est immense, comme le merveilleux d'être ici, accueilli par des pages de notre passé, des pierres posées dans la prière, des pierres savantes et fortes, résistantes et honorables.
Je n'ignore pas que c'est le matériau, et sa mise en oeuvre qui ont quelque chose à m'apprendre et non l'inverse, ainsi en va- t-il de la peinture, des mots et des pierres.
Je me néglige parfois en ne prenant pas le repos et la distance nécessaire à la bonne humeur indispensable au temps qu'il fait.
Et puis quand sera venu le moment, quand mon fils aura grandi, et que nous aurons servi l'Abbaye du mieux de ce que nous sommes, en vivant le plus dans la Joie, alors je pourrai me coucher définitivement parce que le moment sera venu.

Quelle belle fin d'année de vous rencontrer, ainsi l'espoir se renouvelle tout le temps, des informations viennent par vous, des intérêts vivants et forts, reconnaissables et constructifs se font entendre.
Alors merci de tout coeur pour vos messages, qui sont autant de passages à la Lumière de votre lanterne.

Le lendemain de la nuit de Noël, dans l'Eglise sur un comptoir en bois un peu fatigué, en lieu et place des fondations de l'autel emporté avec les débris de l'incendie de 1981, nous avons allumé une simple bougie.
Quelle chance de pouvoir encore faire cela, un peu de lumière même en plein jour, surtout en plein jour.
Une photographie sur le blog en parle.
Ces images restent dans nos mémoires, c'est là, la richesse des Instants et de leurs conséquences engendrant d'autres actions et événements.

Tout est plus fort que moi et heureusement, je voudrais tant me laisser porter par le courant de la vie, en restant plus longuement disponible.

Une bonne journée à vous, sous de bons auspices et de la joie.
Amitiés.

Bibliotheque de Trizay

Selon Geoffroy de Sainte Barbe (1170): "claustrum sine armario , quasi castrum sine armamentario" un cloître sans bibliothèque est comme une forteresse sans armurerie!
Voici les livres qui pour nous sont le plus précieux dans la bibliothèque que nous constituons car le patrimoine architectural est indissociable d'un patrimoine vivant, celui de la terre, de l'eau, de l' air et celui de notre santé, reprenant en cela une grande tradition monastique:

Les Recettes de la Joie avec Sainte Hildegarde de Jany Fournier-Rosset, éditions Tequi

La méthode France Guillain, vivez équilibré! de France Guillain, éditions du Rocher

Le sol, la terre et les champs, pour retrouver une agriculture saine de Claude et Lydia Bourguignon, éditions Sang de la terre

Histoire de l'abbaye cistercienne de TRIZAY

Si sa date de fondation varie selon les historiens: 1117, 1124 ou 1132, on connaît sa date de consécration: le 15 août 1145. Hervé de Mareuil seigneur local souhaite assurer son salut et celui de sa famille et cède des terres aux moines afin qu'ils édifient cette abbaye. D'autres seigneurs voisins complètent son don.

Comme toutes les abbayes cisterciennes, elle est consacrée à Marie. Elle est nommée précisément dans la Gallia Christiana: "Sancta Maria de vado Trisagii."

Dans le système de filiation, Trizay est fille de Pontigny, soeur de l'abbaye de l'Etoile à Archigny dans la Vienne et mère de l'abbaye des Châteliers de l'Ile de Ré.

La réforme cistercienne implique le retour à la règle de Saint Benoît: simplicité et humilité. Majesté des volumes et absence de couleurs.

Dans les étapes mouvementées de la vie de l'abbaye, notons les Guerres de Cent Ans qui firent vivre les moines dans un climat d'insécurité et les obligèrent à reconstruire la salle capitulaire; plus graves encore, les dévastations lors des guerres de religion par un châtelain dont les descendants devaient finalement se convertir au catholicisme...

On trouve également relatée, et elle relève du fait divers, la venue d'André Tiraqueau, dépouillé sur la route de l'abbaye par vengeance d'un particulier.

Il faut attendre deux siècles pour qu'une restauration conséquente soit enfin mise sur pied. Le fronton de la façade sud indique DLBP ANNO 1770, date de l'arrivée en France de Marie-Antoinette à la Cour âgée alors de quinze ans et de son mariage avec le futur Louis XVI. Mais la Révolution interrompt les travaux...Se cacheront alors dans ou près de l'abbaye de Trizay ceux dont l' engagement compromet la sécurité, le marquis de la Coudraye, partagé entre ses droits et privilèges et des aspirations réformatrices (Mémoire en faveur du Cardinal de Rohan, Mémoire contre la Corvée), et recherché pour prendre la tête de rassemblements paysans, et le curé Desplobains qui célèbre des messes clandestines non loin de là.

De la riche bibliothèque telle qu'elle fut inventoriée en 1790, il nous reste aux Archives Nationales la liste exacte de tous les 415 ouvrages qui la constituaient, et l'oeuvre écrite par l'un de ses derniers moines, Dom Le Rouge à qui la publication des Principes du Cultivateur et Voyage aux Pyrénées valurent une certaine célébrité. Deux états des lieux nous sont parvenus, le premier est le bilan des saccages dûs aux Protestants, daté de 1570, l'autre, l' inventaire et descriptif des biens de 1790. Un cadastre suit, de 1825.

Il reste aussi de la visite d'Octave de Rochebrune en 1866 une eau forte qui permet de reconstituer le bâtiment de la salle capitulaire tel qu'il était encore visible au début du XXè siècle.

Bien des bâtiments ont disparu depuis longtemps ou encore assez récemment : moulin, colombier, petites et grandes écuries, chapelles latérales, grange basse, et ceux qui restent ont, à l'exception de l'aile conventuelle et du choeur de l'église, perdu de leur hauteur d'origine.
Pourtant l'ensemble reste imposant, et a été inscrit en 1989 à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Un certain nombre d'hommes passionnés ont déjà travaillé et écrit sur Trizay: MM.Léon Chaigne, Michel Desmarcheliers, Maurice Bedon, Gilles Bresson, René Crozet, Michel Dillange, Charles Dugast Matifeux, Julien Rousseau, Jean de Raigniac.

De belles surprises nous attendent encore quand on sait
que des documents concernant l'abbaye se répartissent entre Archives nationales, Archives de la Vendée, du Vatican et que bon nombre d'entre eux n'ont pas encore été consultés,
et que l'abbaye possédait des propriétés-hôtels, dépendances, métaieries, moulins, rentes et terrages- sur dix-huit paroisses
( Bournezeau, Champagne les Marais, Corpe, Mareuil, Les Pineaux, Puymaufrais, Les Redoux, La Réorthe, Rosnay, Sainte Hermine, Saint Jean de Beugne, Saint Juire, Saint Mesmin, Saint Ouen Des Gats, Saint Vincent Fort du Lay,Le Simon, La Vineuse). Les liens particuliers tissés aussi entre abbayes-soeurs ont laissé des correspondances et autres documents précieux .

Bien des personnes continuent à nous révéler des détails que nous n'aurions jamais sus sans elles-et nous les en remercions vivement-elles avaient fréquenté de façon familière l'abbaye, parce qu'elles venaient jouer petites sur les lieux, parce qu'elles se souviennent de ce que disait leurs grands-parents : ainsi une porte de communication entre la cuisine et l'ancien réfectoire pourra être restituée, et le réseau hydraulique nous a été partiellement expliqué, car retrouvé lors de travaux des champs, il en va de même pour un canal d'amenée d'eau et les fondations du moulin, emporté par la crue de 1770.

Notons aussi que cette abbaye cistercienne se trouve sur un ancien site celtique et sur l'emplacement d'une villa gallo-romaine.

de l'abbaye de Trizay au Puy du Fou : l'enquête de Jean de Raigniac

Comment l'abbaye de Trizay se rattache au domaine du Puy du Fou:

extraits de La Saga de la famille du Puy du Fou, de Jean de Raigniac, Editions de Bonnefonds

"chapitre 1 LES PREMIERS PUY DU FOU
Wilhelm assiste à la fondation de l'abbaye de Trizay et y laisse quelques vignes de son meilleur cru

"A l'extrémité des limites du nouveau prieuré se trouvent les terres et les vignes de Wilhelm de Peudufou:
" Totam quoque terram et vineas Willelmi de Peudufou ultra finem abbatiae versus meridiem" (page 25)"

Le vin des côteaux de Trizay un des meilleurs crus du royaume de France ?

"Il n'y a que quatre vins en France, le Trizay, le vin de la Noue, le Brem et le Sancerre" (page 106)

presse,radio,TV

Vous pouvez lire en haut à droite le Journal de la Vendée consacré aux Journées du Patrimoine ainsi que l'article sur l'abbaye et les animations proposées.

Pour répondre à vos appels nous demandant sur quelle commune venir:
L'Abbaye de Trizay, 85480 SAINT VINCENT PUYMAUFRAIS,
se situe à égale distance ( sept kilomètres) de Sainte Hermine et de Bournezeau, sur la D948.

Vous pouvez également écouter dès que nous l'aurons téléchargé avec son autorisation l'entretien avec Henri Dubreuil du mardi 15 septembre sur RCF
"Vendée d'hier et d'aujourd'hui " et visionner sur YOUTUBE le reportage de Grégoire Fort et de Grégoire de Châtillon de TV VENDEE " l'abbaye de Trizay dévoilée".

CHIEN RETROUVE

Notre grand lévrier noir et blanc Rhapsodie manquait à l'appel. Nous avions parcouru en vain les bords du Lay et les fermes voisines, de Saint Vincent Puymaufrais à Trizay, prévenu la mairie...La municipalité de Saint Jean de Beugné éloignée de 15 kms, nous a aimablement contactés ce matin, un agent technique avait recueilli notre chien avec gentillesse. Il est des endroits où il fait bon vivre, où la civilité et la coutoisie sont de mise parce que le coeur peut s'y faire entendre et commander encore des actes gracieux.
La Vendée rassemble cela, avec simplicité et humilité, alors simplement, merci.